Journal d'une liseuse

Raphaële Moussafir est comédienne. Elle a écrit cette pièce qui a été jouée bien avant d’être publiée sur les conseils d’Howard Buten, écrivain et psychologue américain qui s’est particulièrement intéressé aux enfants autistes.

Rachel Gladstein, personnage principal de cet ouvrage est une enfant de 9 ans. A travers les séances qu’elle fait chez sa psy, les conversations qu’elle a avec sa mère ou ses amis, on découvre son regard sur le monde, drôle, parfois acerbe et d’une maturité étonnante pour son âge.

Cet ouvrage est présenté comme un ouvrage de littérature pour adulte. En effet cette pièce de théâtre aborde des thèmes parfois difficiles comme la religion, la mort, la politique. Toutefois, ces thèmes sont perçus à travers le regard de l’enfance. Rachel exprime tout haut des questions que tout un chacun s’est posé durant les 10 premières années de sa vie. Elle permet donc aux enfants de cet âge de rompre la solitude qu’ils peuvent ressentir s’ils n’osent pas confronter leurs idées à celles des autres enfants ou à celle des adultes. Elle permet aussi aux plus grands de retrouver l’espace d’une lecture, leur regard d’enfant.

Né en 1958, à Tours, Christian Moire, l'auteur de ce roman, a beaucoup voyagé à travers le monde entier. Depuis 2003, il travaille à l'Institut Français d'Amérique Latine.

Débutant en 1976 pour s'achever en 1981, ce roman retrace la vie de Bob Marley à travers les yeux de Ritchie, un adolescent Jamaïcain. On y découvre la vie dans la capitale, Kingston, avec ses quartiers où la violence cotoie la sagesse des anciens. Mais le personnage central de ce roman est sans doute la musique. Qu'elle naisse dans la rue ou se travaille dans les studios, elle est le moyen d'expression privilégié des habitants de l'île. Elle est inscrite en eux, elle les définit car elle est d'une part ce qu'il leur reste de leurs racines africaines et d'autre part ce qui leur crée un avenir. C'est à travers la musique que le peuple Jamaïcain, en particulier avec la voix de Bob Marley, revendique ses droits et se construit un avenir.

Mes sensations : La lecture de ce roman a été très agréable. Mais cela ne s'arrête pas là. Après avoir lu plus en détail la biographie de Bob Marley, j'ai été surprise de constater que les plus grands épisodes de sa vie y figuraient. C'est donc, une manière originale de mieux connaître le musicien, le contexte dans lequel il a vécu, et a créé ses chansons. C'est aussi l'occasion d'entamer une réflexion sur l'engagement des artistes dans la vie citoyenne de leur pays.

Et vous qu'en pensez - vous ?

L'auteur, Bjorn Sortland est né en 1968. Il est Norvégien. Il a écrit beaucoup de romans pour les enfants.

Edité en 2005, ce roman a pour héroïne, Thérèse, une jeune fille de 13 ans dont les parents sont en train de divorcer. Elle vit en Norvège, avec sa mère et sa soeur, Randi - Irene qui est autiste. Prétextant un exposé sur le thème de la fin du monde, elle se rapproche d'un de ses camarades de classe, nouvellement arrivé dans la ville et fils du pasteur : Jan. C'est l'occasion pour eux de se plonger dans des livres scientifiques annonçant le jour et l'heure de la fin du monde, de se confronter à certains passages de la Bible ou de visionner des films sur le sujet. Toutefois, la fin du monde n'est pas toujours où on l'attend. Aucun cataclysme n'est annoncé pour tout à l'heure si ce n'est celui que vit Thérèse intérieurement. En effet, Thérèse ne se sent pas aimée, ni par ses parents, ni par Jan. Thérèse ne se trouve pas jolie. Thérèse ne se trouve pas intelligente. Quel cataclysme intérieur va - t - elle pouvoir provoquer pour remédier à cela ? A vous de le découvrir en lisant ce roman...

Mes sensations : J'avoue ne pas avoir réellement accroché, ni cru à l'histoire. Selon moi, Jan est trop distant, trop froid, pour qu'on puisse anticiper ce qu'il ressent. C'est la raison pour laquelle, la fin de l'histoire ne m'a pas paru crédible.

De plus, je n'ai pas saisi le lien entre la trame du roman et le fait que Jan soit chrétien. Pourquoi est - ce aussi important ? Qu'est - ce que l'auteur a voulu exprimer ?

Et vous, qu'en pensez - vous ?

Pierre Bottero, vous le connaissez sans doute. Il est l'auteur, entre autre de la fameuse trilogie : Les mondes d'Ewilan. Il écrit essentiellement pour la jeunesse tout en exerçant le noble métier d'instituteur.

C'est en 2004 qu'il écrit Tour B2 mon amour. De quoi s'agit - il ? Eh bien, il s'agit d'un roman qui se déroule dans une banlieue de Paris et qui met en scène deux adolescents très différents. Clélia (dont le prénom évoque l'héroïne de la Chartreuse de Parme de Stendhal) et Tristan (prénom, qui n'est pas sans rappeler une certaine légende...). La première apparaît un peu perdue dans la cité dont elle ne comprend pas les codes. Le second a laissé s'endormir sa personnalité, subissant le quotidien plus qu'il ne l'apprécie. La parole va prendre vie entre ces deux adolescents, ouvrant des mondes insoupçonnés.

Quelles sensations ai - je ressenti en lisant ce roman ? Durant 1H30 environ, je me suis déconnectée du réel. J'ai imaginé les personnages, les scènes qui se déroulaient au fil des pages. J'avoue même avoir ressenti quelques frissons à la fin, lorsque les personnages révèlent des pensées sincères et touchantes. Durant quelques heures, j'ai repensé à l'atmosphère de ce roman et j'étais comme dans une bulle, une de celle dans laquelle on se sent protégée et en paix avec le monde, parce qu'on retourne à l'essentiel, c'est - à - dire à ce que l'on ressent au plus profond de soi. Pour moi, ce n'est pas tant la trame de ce roman qui est intéressante (histoires d'amour et d'amitié adolescentes) mais l'atmosphère qui s'en dégage.

Et vous, qu'en pensez - vous ?